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Le blog de tempesdutemps.over-blog.fr

Idées, images, musiques à partager pour un tissage de qualité avec ceux qui pensent, qui vivent poétique "Ceci est la couleur de mes rêves" J. MIRO

260 - Notes de bas de page

Publié le 25 Janvier 2012 par tempesdutemps.over-blog.com

Par dépit (je n'arrive pas à vous faire écouter ma version sur le billet), je mets cette interprétation de la Petite ouverture à danser d'Erik Satie mais il faut l'écouter par Reinbert de Leeuwe. Tout Satie est sublime par cet interprète. Il y a de belles versions sur le net.

rembrandt.jpg

Rembrandt Vieille femme lisant

Je suis devenue une lectrice si pervertie qu'il m'arrive, lorsqu'elles sont abondantes, de ne lire QUE les notes de bas de page. Quand les fameuses notes sont reléguées en fin de chapître ou - pire - au bout du bouquin, je ne peux cesser la lecture commencée et avale toutes les notes d'un trait. Comme je refuse de penser que je suis la seule à agir ainsi, cette maladie doit avoir un nom. Notemania serait assez adapté... Notivore est insuffisant : on ne sent pas assez la pathologie. Syndrome du lecteur transgressif est un peu pédant mais le terme de syndrome convient bien puisque le lecteur excessif de notes a, en général d'autres symptômes : lire la préface après et/ou la postface avant, ne jamais lire la quatrième de couverture, sauter des descriptions et n'aller qu'aux dialogues, et inversement... J'en passe. Rien à faire : je suis devenue une lectrice bien indocile.

Rotari.jpg

Mais les notes de bas de page, quelle histoire !

À droite Rotari Jeune fille lisant

footnote.jpg

Traduction de la note de bas de page 1 (footnote) : Ce chapitre aurait pu s'intituler "Introduction" mais personne ne lit les introductions, et nous voulions que vous lisiez ceci. Nous ne prenons aucun risque à l'admettre ici, car personne ne lit les notes de bas de page non plus.  Ah bon ? Une autre maladie alors ?

J'apprends que Brice Matthieussent, brillant traducteur d'écrivains parmi les plus grands (Kerouac, Jim Harrison, P. Bowles, J. C. Oates) a écrit en 2009 La Vengeance d'un traducteur où les fameuses N. d. T. (Notes du traducteur qui deviennent Nez du Tapir, Nuit du terrifié ou Nausée du Travailleur) empiètent sur l'auteur traduit jusqu'à le faire disparaître. Voilà le livre qu'il me faut !

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W
<br /> C'est très drôle tout ça! Je suis sûre que tout le monde est énervé par les notes à la fin du livre.  Je pense que je les zap carrément.<br /> <br /> <br /> Il y a plein de syndromes ... tu peux demander à tous tes lecteurs ... moi c'est les vieux journaux.  Je les étale par example, parterre, prête à peindre les murs du couloir (oui, rue B, tu<br /> connais). Mon oeil est attiré vers un titre, une photo, un dessein et paf, toute la journée est prise par la lecture d'articles passionnantes.<br />
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T
<br /> <br /> Je te vois, Warren, pieds nus et à quatre pattes en train de lire alors que les pinceaux et la peinture attendent ! Du temps où on épluchait les légumes sur du papier journal, plus d'un était<br /> saisi du symptôme dont tu parles. Et là, c'était les patates qui attendaient.<br /> <br /> <br /> Ce qui m'amuse beaucoup aussi c'est l'appétit des enfants qui viennent d'apprendre à lire de déchiffrer tout ce qui leur tombe sous les yeux : les emballages des céréales au petit déjeuner, les<br /> publicités dans la rue etc.<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> Moi aussi je ne rate jamais les notes de bas de page (et je déteste quand elles sont à la fin !), c'est souvent là que se trouvent le sel et le poivre du texte qui ronronne.<br /> <br /> <br /> Quant au traducteur "dénarcissisé" qui se lâche au point de submerger son auteur, il a inventé un nouveau style certes mais pouvait aussi bien écrire en son nom, et même en plusieurs langues !<br />
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T
<br /> <br /> C'est sûr que lorsque le texte ronronne, comme vous le dites joliment, Horus, les notes pimentent. On ne les vois guère dans un texte qui se file tout seul, sans béquilles.<br /> <br /> <br /> Le titre du livre de Matthieussent est, je vous le rappelle, Revanche d'un traducteur ! Donc, le gars se lâche et fait disparaître le texte source. J'aime bien l'idée. Mais, c'est<br /> peut-être celle de quelqu'un qui ne croyait pas pouvoir être écrivain. Comme le type qui ne pouvant être chirurgien, devient boucher ou - pire- assassin !<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> En général, je suis docile ave les notes quand elle sont mises en fin de livre. Mais c'est d'un pénible d'aller et revenir. Elles sont numérotées et écrites en tout petit, alors on cherche, et ça<br /> rompt le fil de la lecture. On reprend un peu plus haut. Toi, tu es une vraie curieuse, une fouilleuse, une fouineuse, une attentive, une "vraie" quoi !<br />
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T
<br /> <br /> Les notes en fin de bouquin sont carrément dissuasives ! Il te faut 2 " marque ta page ", un pour le livre et un pour les notes... Parfois, c'est Ibid. (auteur déjà cité) et tu ne sais<br /> plus de qui il s'agit. Quand, comme moi, on les lit toutes d'un coup - ce qui fait un texte étrange - on a perdu le fil du texte. Bref, un casse-lecture.<br /> <br /> <br /> Je crois surtout que j'ai toujours été une indisciplinée et qu'en vieillissant, je casse des vieux trucs. Ce faisant, je m'égare souvent. Je ne sais plus lire. Je déli(re)s ou délie.<br /> <br /> <br /> <br />